Quand mon coeur se serre, qu'il chauffe et qu'il brûle, que les larmes montent sans jamais sortir, qu'elles sont comme enfermées dans une cage sans barreaux à l'intérieur de moi...
Quand les souvenirs sortent de l'eau et te claquent des tempêtes au visage, que la peur te prend d'un nauvrage, tu tangues, tu titubes et tu tombes...
Puis tu nages dans cet amassi de bonheur aigre qui s'effondre sous tes yeux, tu pleures mais la mer te noie, tu essaies de nager mais tu sais que tu couleras...
Pourtant le sel acide des larmes te fait flotter et te retient, encore un peu.. Alors tu flottes, tu flottes sans jamais couler parce que tu tiens à la vie mais elle, ne te retient pas. Tu essaies de remonter à la surface mais la maladie te regarde, elle te sourie et te renfonce dans l'eau sale de ta crevaison. Juste pour le plaisir, elle te tend la main, main glissante et fine qui te lâcherait bien, juste comme ça, pour voir combien de temps tu tiendrais en apnée, avant de te ressaisir, de te regarder une nouvelle fois puis de te replonger sous l'eau jusqu'à ce que tu crèves ! ...
La maladie est un monstre noir et hideux, elle te chope et te tue, mais Toi tu vis, et la vie l'emporte quelquefois sur la maladie. Tu tiens et tu résistes: elle te replonge sous l'eau. Tu souffres, tu hurles, tu te détruis.. mais tu restes.. parce que tu t'accroches à la vie et que rien n'est plus fort que la volonté...